La crainte de la filière bio est que, en 2023, la demande sur le marché conventionnel faiblisse, car actuellement c'est ce dernier qui sauve la mise du lait bio. Le plongeon de la consommation et le surcroît de production ébranlent depuis plus d’un an les producteurs et transformateurs (lire L’éleveur laitier de décembre 2022, p.12).Lactalis et Eurial – deux des quatre principaux acteurs bio – déclarent avoir absorbé l’an passé 40 % et 37 % de leurs volumes bio dans leurs chaînes de fabrication conventionnelle. De son côté, Sodiaal finit l’année 2022 sous les 20 % de déclassement, entre autres grâce à sa politique incitative de réduction des volumes (prime de 113 €/1000 l de février à juin pour une réduction de 3 % à 10 %). À noter qu’elle n’est pas intégrée dans l’observatoire des prix du lait bio de L’éleveur laitier.
