En juin dernier, l’ambassade de Nouvelle-Zélande, en partenariat avec les sociétés PâtureSens et PâtureVision, organisait une porte ouverte chez Laurent Gourdelier et Dominique Collet. Un vrai succès d’affluence sur le thème des pratiques d’élevage, des équipements et de la génétique venus d’Océanie.
Maîtrise des coûts et confort de travail
Il faut dire que ce modèle calé sur la pousse de l’herbe est séduisant. Confrontés à une forte surcharge de travail à la suite du départ de deux associés, les deux éleveurs mayennais n’ont pas hésité à renverser la table pour l’adopter : salle de traite conçue au milieu des pâtures, vaches kiwi et vêlages de printemps. Résultat : des éleveurs bien dans leurs bottes. Pour autant, la gestion du pâturage tournant dynamique à la mode néo-zélandaise exige un suivi rigoureux pour aller chercher le maximum de lait à l’hectare, rappelle François Blot. Également engagé dans cette voie après s’être retrouvé seul sur sa ferme, ce denier compte aujourd’hui deux salariés et ne reviendrait pas en arrière. Même constat dans le Maine-et-Loire où, malgré des conditions moins poussantes, Antoine Beduneau, fraîchement installé, a opté pour cette conduite à l’herbe pour maîtriser ses coûts et préserver sa vie de famille. Dans ces trois exploitations, les techniques néo-zélandaises sont associées à la bio. Mais l’exemple d’Isabelle, Éric et Étienne Breillot rappelle que s’inspirer de cette rigueur au pâturage est une source de performances économiques et de confort de travail, y compris en élevage conventionnel.
SOMMAIRE
- Une adaptation possible sous condition
- « Je recherche une production intensive de lait à l’hectare »
- Interview de Luc Delaby : « La production par vache et par hectare est la même avec des parcelles de dix jours »
- « La volonté de gagner sa vie en travaillant moins »
- « Un système plus souple et plus rémunérateur »
- « Je ne serais pas devenu éleveur autrement »