Il y a un an, vous abordiez le prix du lait de 2023 avec optimisme. L’avez-vous conservé ?
Pascal Le Brun : À cette époque, on prévoyait le retour aux importations des Chinois. Cumulé aux hausses tarifaires négociées avec les GMS, cela laissait espérer un prix de base autour de 500 €/1 000 l en 2023. Ce retour ne se produit pas pour l’instant. En février dernier, Eurial a revu les objectifs à la baisse en visant 440 € au vu du marché. La branche lait d’Agrial a payé en moyenne 444 € au premier semestre (référence Bretagne-Pays de la Loire) et paiera 428,30 € au troisième trimestre. Ces niveaux sont au-dessus de ce que donne la formule de prix, mais, disons-le, en 2022, les 455 € moyens de prix de base étaient légèrement en dessous. Je crains que le quatrième trimestre 2023 soit plus compliqué. L’économie mondiale est au ralenti. Nous continuons malgré tout à faire « le boulot ». Nous avons obtenu 16 % de hausses tarifaires sur nos PGC France (15 % du mix-produit) l’an passé et 14 % cette année. Nous investissons de 30 M€ à 40 M€ tous les ans pour des ingrédients à valeur ajoutée : mozzarella à Luçon (Vendée), beurres à Bellevigny (Vendée), protéines sériques à Herbignac (Loire-Atlantique), etc.