La Tunisie est confrontée à de multiples crises, économique, sociale et climatique, qui fragilisent sa stratégie d’autosuffisance en lait. Néanmoins, pour sa population rurale à 30 %(1), le lait représente un apport de trésorerie régulier. À proximité de Tunis, Mokhles Belhaj Amor présente son élevage laitier.
Parmi les 112 000 éleveurs bovins de Tunisie, Mokhles Belhaj Amor , 27 ans, surveille ses 24 vaches laitières au pâturage. Il dirige une exploitation familiale, avec son père et son frère, située à Kalâat el-Andalous, dans le nord du pays, à une trentaine de kilomètres de Tunis. Son père s’est installé ici dans les années 1980. Sa femme assure toujours la gestion et la partie administrative. « Dans la région, 80 % des éleveurs ont quatre ou cinq vaches. Il s’agit donc d’un élevage de taille supérieure à la moyenne et d’une exploitation spécialisée dans la production laitière », explique Ben Ltaifa Amira, directrice régionale de l’Office de l’élevage et du pâturage.
