« L’ambiance générale sur les marchés 2023, dans un contexte incertain, instable et volatile est plutôt à la baisse», s’est exclamé Philippe Chalmin, président de l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires (OFPM), au lendemain de la clôture des relations commerciales, lors d'une conférence de FranceAgriMer au Salon de l’agriculture. Et le lait n’échappera pas à cette tendance selon lui et selon d’autres experts, croisés tout au long du Salon. Importations chinoises, contradictions européennes entre défense de la souveraineté alimentaire ou préservation de l’environnement, crise du gaz et enjeux autour de l’accès à l’ammoniac russe, les facteurs influençant les cours des matières premières sont particulièrement nombreux cette année, sans parler d’éventuels phénomènes climatiques. Côté lait, les experts les plus optimistes au Cniel imaginent un prix du lait conventionnel stable durant 2023, au pire légèrement à la baisse. En lait bio, le moral est clairement dans les chaussettes. Le ministre de l’Agriculture a cependant tenté, sans résultat, de le remonter avec un fond d’urgence de 10 millions d’euros pour les exploitations « en graves difficultés économiques », annoncé le 1er mars.
