Projet de loi sur les négociations commercialesUn arrêt d'approvisionnements des GMS sans sanction économique

« Tout ne se passe pas avec le ticket de caisse en fin de magasin […] ce que j’ai à l’esprit ce sont des lignes de productions qui peuvent s’arrêter et des dépôts de bilan ! » s'exclamait Frédéric Descrozaille en commission économique à l'Assemblée nationale le 11 janvier.
« Tout ne se passe pas avec le ticket de caisse en fin de magasin […] ce que j’ai à l’esprit ce sont des lignes de productions qui peuvent s’arrêter et des dépôts de bilan ! » s'exclamait Frédéric Descrozaille en commission économique à l'Assemblée nationale le 11 janvier. (©DR)

L’Assemblée nationale a voté le 18 janvier pour un rééquilibrage des rapports de force entre industriels et distributeurs. Dans sa proposition de loi, applicable en 2024, le député Frédéric Descrozaille souhaite compléter les dispositions législatives d’Égalim 1 et 2.

« L’échec de la négociation commerciale [entre distributeurs et industriels, NDLR] dans l’interprétation actuelle du droit est à l’avantage de l’acheteur », affirmait sans détour le député Frédéric Descrozaille, en Commission économique à l’Assemblée nationale le 11 janvier. Sa proposition de loi, basculée en procédure accélérée le 21 décembre, a pour but de rééquilibrer les jeux de pouvoir au sein des négociations. « La relation commerciale, personne n’a envie de la rompre. Cette loi est une incitation à trouver un accord. Rien d’autre », continue-t-il. Pourtant, elle provoque la colère des distributeurs. Ainsi le 16 janvier, à quelques heures des débats à l’Assemblée, Auchan, Carrefour, le groupe Casino, Cora, E. Leclerc, Intermarché, Lidl, Netto et Système U, « habituellement concurrents » ont « uni leurs voix de façon totalement inédite » pour dénoncer une loi « ajoutant de l’inflation à l’inflation ». Au même moment, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs, « abasourdis », dénonçaient un boycott du comité de suivi des relations commerciales par la distribution avec une « politique de la chaise vide ».

Une proposition votée par l’Assemblée nationale

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