RationsFranchir le cap du sans-OGM

Jean-Michel Nossant
Jean-Michel Nossant (©Jean-Michel Nossant)

Mieux vaut lever le nez de la ration pour passer au sans-OGM. Car les alternatives alimentaires à même de faire sortir le tourteau de soja OGM du menu sont à peser selon leurs impacts techniques et économiques. Et l’intérêt d’accroître l’autonomie du système, par la production de fourrages riches en protéines, entre dans la balance.

Un nombre croissant de fermes en production standard fournit du lait issu d’animaux nourris sans OGM aux industriels. Ceux-ci développent ces collectes spécifiques pour conserver leurs marchés en Allemagne, exigeante sur cette garantie, et/ou se différencier sur le marché intérieur via le sans-OGM, souvent associé au pâturage. Bien que le volume de ce lait représente encore moins de 15 % de la collecte française, AOP comprises, on est loin d’un effet de mode éphémère. Christian Vernier est directeur de la production à la coopérative Ermitage, dont 50 Ml de lait collectés sur deux zones seront issus d’animaux nourris sans OGM à partir d’avril 2019. Selon lui, « à l’avenir, tout le marché sera concerné. Cela se fera progressivement », sachant qu’outre-Rhin, la croissance est rapide. « La part de lait produit OGM est estimée à 52 % de la collecte nationale. Elle s’approche de 90 % dans le sud du pays », note Benoît Rouyer, directeur économie et territoires du Cniel.

Antériorité de 3 ou 6 mois sans OGM selon les laiteries

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