Mixité : la montbéliarde veut enrayer la baisse

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Isu. L’Isu montbéliard fait peau neuve. La race ambitionne de continuer à progresser sur son potentiel de production mais à un rythme un peu moins soutenu pour stopper l’effritement de son aptitude viande… Un des ses vrais plus sur la holstein.

Le cap mis depuis trente ans par la montbéliarde sur le lait a payé. Elle lui doit en grande partie d’être devenue la deuxième race laitière française avec 18,4 % des effectifs contrôlés (toutes les lactations brutes) toujours derrière la prim’holstein (65,1 %), mais devant la normande (7,6 %). En 1988, la normande, avec 17 % des effectifs, devançait la montbéliarde de 4 points. Cette sélection axée sur le lait se mesure sur les dix dernières années par une nette progression du niveau génétique des montbéliardes, de + 610 kg de lait et + 0,9 point de TP avec une stabilité du TB. Le gain sur la qualité des mamelles (+13 points d’index) et des aplombs (+ 9 points d’index) a aussi été très sensible. Cette sélection a néanmoins son revers de la médaille. Bien qu’inscrite depuis toujours comme une qualité intrinsèque de la race, la mixité s’est effritée. Sur les dix dernières années, le niveau génétique des femelles a perdu 3 points, avec une aptitude bouchère ramenée à 100. On l’a vu aussi sans ambiguïté dans les troupeaux avec, au fil des années, des vaches ayant gagné en format mais perdu en couverture musculaire avec des avant-mains et un dos moins larges, des cuisses plus fines, voire creusées. Consciente de cette dérive, la race avait déjà, en 2012, redonner du poids à la largeur de poitrine dans la morphologie, histoire de ne pas suivre le chemin de la holstein et de se retrouver avec des avant-mains trop serrées. L’inflexion ne s’est vue que récemment avec « depuis quatre-cinq ans, dans [les] pointages, une tendance à la hausse sur ce critère », note-t-on chez Montbéliarde Association.

Inverser la tendance avec 10 % de viande dans l’Isu

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