Cultivées seules ou en mélange avec des graminées, les légumineuses concentrent une grande part de leur valeur azotée dans les parties foliaires. Mais lors de la récolte, luzernes et trèfles subissent des chocs et des contraintes mécaniques qui entraînent le décrochement de feuilles. Des phénomènes qui s’accentuent lors des opérations de séchage du fourrage, avec des conséquences non négligeables sur la quantité et la qualité récoltées : « Dans une parcelle de luzerne au potentiel de rendement de 4 tonnes de matière sèche par hectare, nous avons mesuré des pertes pouvant aller de 400 kg jusqu’à 1 tonne de MS par hectare cumulées de la fauche jusqu’au pressage final. Les valeurs relevées à chaque étape varient en fonction du matériel employé et du protocole suivi par l’éleveur, commente Pierre Lépée, conseiller machinisme à la chambre d’agriculture de la Creuse. Une fois tombée au sol, cette précieuse matière est définitivement perdue. Cela a un impact direct sur la valeur alimentaire globale du fourrage, puisque la part des feuilles diminue au profit des tiges. Or, celles-ci sont moins riches en énergie et surtout en matière azotée. Une altération que l’exploitant doit alors compenser par l’achat d’aliments concentrés. » En ensilage, en enrubannage ou en foin, des solutions existent pour réduire ces pertes : adapter ses interventions en fonction des conditions d’humidité du fourrage, choisir les bons réglages sur le matériel de fenaison traditionnel ou investir dans des outils spécifiques.
Luzernes et trèflesRécolter ces fourrages avec le matériel adapté

Ne pas couper trop ras, conditionner sans agresser, répartir l’andain en pensant aux opérations suivantes… Voici les clés d’un fauchage réussi.
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