Des vaches dans le confort et des éleveurs heureux

L’audit de la démarche Happy évalue la relation homme-animal : la distance de fuite, les interactions positives avec l’éleveur, le comportement des animaux devant un objet nouveau, etc. Ici, la réaction des vaches qui s’agglutinent immédiatement autour de Christian et Jérémy, même avec deux personnes étrangères dans le pré, montre la confiance et l’absence de stress.D. G.
L’audit de la démarche Happy évalue la relation homme-animal : la distance de fuite, les interactions positives avec l’éleveur, le comportement des animaux devant un objet nouveau, etc. Ici, la réaction des vaches qui s’agglutinent immédiatement autour de Christian et Jérémy, même avec deux personnes étrangères dans le pré, montre la confiance et l’absence de stress.D. G. (©D. G.)

Le Gaec de la Clef Lonchampt, dans le Doubs, a résolu ses ennuis sanitaires en travaillant sur le confort et l’hygiène des bâtiments. Le bien-être des animaux et des éleveurs s’en ressent. Depuis, ils ont adhéré à la démarche Happy.

Christian, Jean-Pierre et Jérémy sont des éleveurs heureux qui conduisent un troupeau de 95 vaches montbéliardes, heureuses également. Rien de mièvre dans cette affirmation, car cela n’a pas été toujours le cas. Pourtant, le système lait à comté du Haut-Doubs valide plusieurs items du bien-être des animaux et de celui des éleveurs : filière très organisée, produits nobles, prix du lait attractif, SAU tout en herbe, intensification maîtrisée, six mois de pâturage, ration foin. Mais… « avoir régulièrement des problèmes sanitaires n’est pas un facteur de bien-être, ni pour les animaux ni pour nous », soulignent en chœur les éleveurs. Des ennuis d’animaux malades, ils en ont eu, et de manière récurrente. En premier lieu sur les veaux, avec des diarrhées infectieuses à répétition : coronavirus, rotavirus, E. coli, cryptosporidiose… « Avec beaucoup de soins et d’attention, nous avons réussi à limiter les pertes. Mais c’est un travail inintéressant et stressant. Sans parler des coûts. J’allais chez le vétérinaire avec un Caddie pour acheter réhydratants et antibiotiques », ironise Christian. S’ajoute à cela une quinzaine de fièvres de lait chaque année. « Personne n’a envie d’aller soulever et déplacer une vache de 800 kg couchée dans la merde, sans parler des complications à gérer ensuite », ajoute Christian. « Les week-ends de garde au moment des vêlages devenaient terriblement stressants », se souvient Jérémy. Les éleveurs pourraient évoquer aussi les fréquentes non-délivrances, et une fertilité des vaches en berne. Malgré­ toute leur bonne volonté et les heures passées auprès des vaches, quelque chose ne fonctionnait pas.

Premier travail : le colostrum

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