« Nous vendons le colostrum une fois les besoins des veaux assurés »


						Deux en un. Jusqu’à la mi-juillet, accompagnés de leurs filles, Émilie et Maxence Calais changent quotidiennement les vaches taries de paddock. Après le passage des laitières, elles  les finisssent. Ensuite, elles pâturent les prairies naturelles de marais, de qualité un peu inférieure. Cela aura peut-être une incidence sur celle du colostrum.  
							© C. Hue
Deux en un. Jusqu’à la mi-juillet, accompagnés de leurs filles, Émilie et Maxence Calais changent quotidiennement les vaches taries de paddock. Après le passage des laitières, elles les finisssent. Ensuite, elles pâturent les prairies naturelles de marais, de qualité un peu inférieure. Cela aura peut-être une incidence sur celle du colostrum. © C. Hue (©)

Filière. Depuis novembre, Les Maîtres laitiers du Cotentin et Littoral Normand collectent pour la Prospérité Fermière du colostrum. Émilie et Maxence Calais n’ont vendu que 15 litres au printemps. La priorité est donnée aux veaux.

La Prospérité Fermière collecte depuis quelques années du colostrum dans sa région, les Hauts-de France. La coopérative a besoin du triple (lire encadré page suivante) pour répondre à la demande croissante d’ingrédients destinés à l’alimentation humaine (compléments alimentaires) et animale. En novembre 2019, une collecte est donc lancée dans la Manche et le Calvados via un partenariat avec la coopérative des Maîtres laitiers du Cotentin (MLC) et l’organisme de conseil Littoral Normand. Près de 500 éleveurs sont aujourd’hui engagés. Ils peuvent déposer leur colostrum dans l’un des 30 points de collecte répartis sur les deux départements, principalement chez des éleveurs. Maxence et Émilie Calais sont de ceux-là. En plus de la mise à disposition d’un petit local, ils ont livré 15,1 litres entre le 30 janvier et 17 mars à une qualité moyenne de 26 brix mesurée au réfractomètre. Elle est légèrement au-dessus de la qualité moyenne livrée depuis novembre : 25,2 brix, le minimum accepté sur la zone par la Prospérité Fermière étant de 20 brix. Tous les colostrum y sont en effet analysés au réfractomètre, plus précis que les autres méthodes. « Je devrais en recevoir 30 €. Ce n’est pas élevé mais cela valorise un colostrum que nous jetons habituellement. Notre priorité est de distribuer les quatre litres au veau dans les six premières heures après sa naissance. Pour cela, nous séparons le veau de la mère et s’il le faut, nous n’hésitons pas à le faire boire tard le soir. »

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