Dans un lot de douze veaux femelles de renouvellement, âgées de un à trois mois, l’éleveur sollicite notre expertise pour soigner les deux plus jeunes. En effet, ils sont dans un état corporel moindre que les autres et depuis ce matin, le dernier-né, âgé de presque un mois, n’a pas bu son lait, ce qui inquiète notre éleveur. À première vue, ce veau amaigri est cachectique et présente un retard de croissance important, comme son congénère. Les os du bassin et de la colonne vertébrale sont saillants et la fonte musculaire est telle que le fémur est largement visible. Il n’est plus très vigoureux et a pratiquement perdu son réflexe de succion. Sa température rectale est de 38,5°C et ses matières fécales molles. Le reste de l’examen général est satisfaisant, si ce n’est un pli de peau légèrement persistant. Je mesure sa glycémie qui se révèle assez basse : 0,77 g/l de sang. D’un commun accord avec l’éleveur, nous ne mettons aucun traitement en place sans avoir le résultat de l’analyse coprologique. Réalisée le jour même à la clinique, celle-ci ne met en évidence que de rares coccidies, ce qui est bien insuffisant pour expliquer l’état général de ces deux veaux. Je retourne chez l’éleveur pour approfondir l’anamnèse (recueil d’informations sur l’animal malade). Sachant l’hétérogénéité du lot, je m’inquiète de savoir depuis quand les deux veaux ont rejoint le groupe.
Alerte vétoDes veaux qui ne mangeaient pas assez
Le retard de croissance des jeunes veaux était dû à un manque d’accessibilité à l’aliment et au foin.
663
Contenu réservé aux abonnés de l'éleveur laitier
Si vous êtes abonné,
cliquez ici
pour vous connecter et poursuivre la lecture
36 %
Vous avez lu 36 % de l'article
Si vous n’êtes pas abonné, poursuivez la lecture de cet article en vous abonnant immédiatement à L’Éleveur Laitier !