incendie de l’usine lubrizol« Nous avons joué le jeu même si, 17 jours sans collecte, c’est dur à vivre »

(©)

Crise. L’incendie de l’usine Lubrizol, le 26 septembre, à Rouen, a laissé 460 éleveurs sans collecte durant près de trois semaines. La filière laitière a fait front avec eux.

C’est un grand « ouf  » qu’ont poussé les 460 éleveurs laitiers de Seine-Maritime, de l’Oise, de la Somme, de l’Aisne et du Nord affectés par l’incendie de l’usine Lubrizol, le 26 septembre, à Rouen (Seine-Maritime). Lundi 14 octobre à 20 h tombait un communiqué du ministère de l’Agriculture : la collecte du lait pouvait reprendre. Les préfectures départementales ont levé l’interdiction de collecte, mais aussi celle de vente des produits laitiers, en vigueur depuis le 28 septembre en Seine-Maritime et les 29 ou 30 dans les autres départements. L’Anses venait de donner son feu vert. Les résultats d’analyses de lait réalisées sur une liste de contaminants dans 133 fermes sentinelles étaient en dessous des valeurs réglementaires. « Jeter son lait est dur, mais nos collègues et nous avons accepté le principe de précaution qui dictait cette décision », confient Aline et Sébastien Catoir, éleveurs à Conteville, à 60 km au nord-est de Rouen. Les 460 éleveurs ont poussé un deuxième­ soupir de soulagement, le 18 octobre, dans la soirée, quand le ministère de l’Agriculture a levé cette fois-ci les restrictions concernant les fourrages. Les résultats d’analyses étaient, eux aussi, inférieurs aux valeurs réglementaires. Six jours après l’incendie, ils avaient été autorisés à récolter le maïs et l’herbe, à condition de consigner la récolte. « L’incendie s’est produit en pleine période d’ensilage de maïs dans notre secteur. L’incertitude, qui a régné jusqu’au 2 octobre sur la possibilité d’ensiler, a été difficile à vivre. Si les éleveurs avaient cumulé l’interdiction de collecte et celle d’ensiler, cela aurait été insupportable. » En attendant la levée de la consignation, certains, en fin de stock, se sont arrangés avec des voisins pour nourrir leurs animaux.

843

Contenu réservé aux abonnés de l'éleveur laitier

Si vous êtes abonné, cliquez ici pour vous connecter et poursuivre la lecture
33 %

Vous avez lu 33 % de l'article

Si vous n’êtes pas abonné, poursuivez la lecture de cet article en vous abonnant immédiatement à L’Éleveur Laitier !