En un mois, la cotation du beurre a perdu 400 €/tonne. Pourtant les fêtes de Pâques approchent et la demande en crème est toujours forte à cette période. Cette érosion sur le beurre tiendrait à l’attentisme des acheteurs qui hésitent à se couvrir pour le deuxième semestre. En effet, l’incertitude sur le Brexit qui, semble-t-il, va se prolonger, n’incite pas à des achats importants, car en cas de « No deal », les marchés pourraient plonger. C’est un peu la même chose pour la poudre 0 % qui frôle les 2 000 €/t sans les atteindre malgré une demande mondiale forte et la fin des stocks publics. S’ajoute l’instabilité politique en Algérie, grosse acheteuse de poudre, qui perturbe un peu ce marché. Au mois de janvier, les exportations de poudre de lait européenne ont connu un record historique (87 000 t, soit + 53 %). La demande chinoise s’est encore accrue de 25 % et l’Europe est devenue un fournisseur majeur. Globalement, les marchés laitiers apparaissent équilibrés. La demande mondiale se maintient et l’offre de lait dans les grands bassins de production est retenue (sécheresse en Australie, creux de collecte en Nouvelle-Zélande, croissance ralentie aux États-Unis). En janvier, la collecte européenne était elle-même en repli de 1,5 % et le pic printanier ne s’annonce pas très haut.
L’attentisme des acheteurs freine la remontée des cotations
Produits industriels. Malgré une demande mondiale forte, des stocks épurés et une offre laitière maintenue, les cotations peinent à décoller. L’incertitude du Brexit est un frein.