La hausse de la poudre ne parvient pas à compenser la chute du beurre

Produits industriels. Nous ne connaîtrons pas une flambée de la cotation du beurre comme en 2017 et 2018. Il faut seulement espérer un raffermissement de la poudre 0 %.

La production européenne était toujours au ralenti au mois de juin (- 0,3 %) et les périodes de canicule devraient se faire ressentir en juillet et août. Malgré cette plus faible disponibilité en lait et le creux de collecte qui s’annonce, les cotations des produits industriels ne se redressent pas, ou peu. Le prix de la poudre 0 % reste remarquablement stable depuis le mois de mai, aux environs de 2 140 €/t, mais bien au-dessus de l’an passé (+ 540 €/t). La demande mondiale est très bien orientée avec des achats chinois qui ont progressé de 29 % sur les cinq premiers mois de 2019. Et l’UE a dopé ses exportations de poudre (+ 31 % sur six mois). Nous attendons donc de prochaines hausses, à moins que le Brexit ne vienne contrarier les échanges. Car l’hypothèse de plus en plus précise d’un non-accord au 31 octobre et d’une possible dévaluation de la livre alimente l’incertitude sur les marchés.

La baisse de la cotation du beurre s’est poursuivie tout l’été (- 400 €/t) à un niveau très éloigné de l’an passé (- 2 000 €/t). La flambée des prix de 2017 et 2018, liée à une demande exceptionnelle, semble bien révolue. Conclusion : la valorisation beurre-poudre est en dessous de son niveau de l’an dernier.