Avec les sécheresses qui se succèdent (4 années sur 5 entre 2017 et 2022), un coût de l’énergie qui a explosé et une parité de marge brute avec les céréales bouleversée depuis le conflit en Ukraine, aurons-nous à disposition de la luzerne déshydratée pour nos élevages en 2023 et à quel prix ? L’Espagne, premier producteur européen, connaît une baisse de ses surfaces en luzerne de 30 %, l’Allemagne et les Pays-Bas de 20 %. En France, les surfaces destinées à la déshydratation ont progressé de 10 000 ha en dix ans et se stabilisent à environ 70 000 ha en 2022 pour une production de 755 000 t (granulés et balles). Mais les prévisions d’emblavement pour 2023 sont en baisse avec une érosion attendue de l’ordre de 4 à 5 %. Première raison, la tension dans les assolements avec des céréales dont les cours pourraient se maintenir à des niveaux exceptionnels. Mais la filière luzerne déshydratée française a plusieurs atouts dans sa manche. En premier lieu sa transition énergétique commencée depuis le début des années 2000. Pour sécher ce fourrage, elle utilise chaque année un peu moins d’énergie fossile au profit de la biomasse (plaquettes forestières). Cette décarbonation, qui s’est poursuivie en 2022, a diminué de 90 % les émissions de gaz à effet de serre (base 2005). En outre, si le prix des plaquettes de bois a nettement augmenté, c’est sans commune mesure avec les énergies fossiles.
Luzerne déshydratéeUne plus grande fermeté des prix attendue en 2023

Les prévisions d’emblavement pour la production de luzerne déshydratée sont en baisse de l’ordre de 4 à 5 %, selon Désialis qui prévoit, de fait, une plus grande fermeté des cours.
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