l’avis de… Thomas aubineau, vétérinaire GDS Bretagne
« L’intérêt des flores barrières devra être confirmé par des études »

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en profitant de 2 mois de découverte à L’éleveur laitier
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• Les pédiluves à base de chaux
Le pédiluve sec à base de chaux a démontré son efficacité. Utilisable en bio, le produit peut être dispersé sans risques dans la fumière. Les vaches ont moins d’appréhension à passer dans le pédiluve. Cela fluidifie la circulation, notamment en sortie de robot. L’inconvénient est qu’il faut régulièrement aérer la poudre, ébouser et regarnir.
• Le pédiluve à mousse
Les stations diffusant dans l’aire d’attente une mousse à base de peroxyde obtiennent un bon niveau de satisfaction sur le terrain, si les pieds des vaches ne sont pas trop sales. L’inconvénient est le coût du produit dans les grandes aires d’attente. On peut alors diffuser la mousse dans la dernière partie de l’aire d’attente ou dans le couloir de sortie. Les tapis mousse n’offrent pas, en général, une remontée suffisante de produit sur les pieds.
• La pulvérisation par buses
Les buses projetant automatiquement un produit sous pression apparaissent indispensables en traite robotisée. Ces dispositifs sont plus économes en produit (et en eau) et réclament peu d’entretien. Le dosage de produit est homogène pour chaque vache. Mais ils ne traitent que les pattes arrière et ne touchent pas certaines lésions à l’avant du pied. Cela induit des traitements individuels. Les dispositifs avec la double fonction, celle de nettoyage et celle de désinfection, semblent plus efficaces.
• Le pédiluve aqueux
Il doit faire une hauteur d’au moins 20 cm et une longueur de 2,50 m. Le bac doit être renouvelé tous les 120 passages, c’est-à-dire tous les jours avec 60 vaches. C’est le système le plus contraignant. Vidangés dans l’aire de raclage, les produits peuvent pénaliser le développement des bactéries du fumier pour le compostage. Les pédiluves automatiques, qui envoient le liquide sous pression à l’arrière des sabots nettoient bien les onglons, mais réclament beaucoup d’entretien et ils recyclent l’eau en circuit fermé. Des réserves d’eau de grande capacité permettent de traiter avec une eau propre, mais l’option est coûteuse.
• La flore barrière
L’application de bactéries lactiques avec un pulvérisateur à dos ou en pédiluve présente et d’être sans risques pour l’environnement. C’est une solution séduisante, mais dont l’efficacité n’a pas été prouvée : les essais comparatifs à un lot témoin, réalisés avec l’école vétérinaire de Nantes, ont montré des guérisons plus rapides, mais aussi l’apparition également plus rapide de nouvelles infections.