« C’est pas du poulet »
Julien Denormandie vent debout contre la fausse viande
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« La viande vient du vivant, pas des laboratoires ! », a twitté le ministre de l’Agriculture, le 2 décembre. Le même jour, Singapour annonçait autoriser à la vente la « viande » cultivée à partir de cellules animales.
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« Est-ce vraiment cela la société que nous voulons pour nos enfants? Moi, non », s’est exclamé le ministre de l’Agriculture, le mercredi 2 décembre, sur le réseau social Twitter. « Je le dis clairement : la viande vient du vivant, pas des laboratoires. Comptez sur moi pour qu’en France, la viande reste naturelle et jamais artificielle », a-t-il ajouté.
Le sang n'a fait qu’un tour chez Julien Denormandie à l'annonce de la start-up américaine, Eat Just. Quelques heures plus tôt, la société spécialisée dans la « viande » de laboratoire cultivée à partir de cellules animales avaient en effet indiqué, par communiqué, que ses faux morceaux de poulet avaient été autorisés à la vente par l’agence de sécurité alimentaire de Singapour.
> À lire aussi : De la viande artificielle autorisée à la vente à Singapour (2/12/2020)
Est-ce vraiment cela, la société que nous voulons pour nos enfants ? Moi, NON.
— Julien Denormandie (@J_Denormandie) December 2, 2020
Je le dis clairement : la viande vient du vivant, pas des laboratoires. Comptez sur moi pour qu’en France, la viande reste naturelle et jamais artificielle ! https://t.co/xNjccFyKUz
Majorité divisée
Le député de la République en marche, Jean-Baptiste Moreau, a sitôt réagi : « Il va falloir se battre, a-t-il déclaré sur Twitter. De puissants intérêts sont derrière cette viande artificielle, a-t-il aussi rappelé. Ils utilisent un lobbying hyperagressif aidés en cela par des associations pseudo-environnementalistes qui cherchent à imposer leur vision fascinante et déconnectée du réel. »
> À lire aussi : Quand la viande cellulaire se cache derrière L214 (16/11/2020)
Mais sur le sujet, la majorité reste divisée, à l’image du député Loïc Dombreval (LREM) : s’il convient que « ça peut paraître effrayant », il estime aussi que « ça n’est que le début de l’histoire. La viande artificielle va progressivement prendre sa place dans nos assiettes », a-t-il prévenu.
Une autre dénomination
La présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, a de son côté renchéri sur la question des dénominations sur l’ensemble des fausses viandes — cellulaires et substituts de viande à base de végétaux : « Tout à fait d’accord, Julien Denormandie, a-t-elle rebondi le même jour sur Twitter. Alors signez vite le décret sur les dénominations des produits à base de protéines végétales pour donner corps à la loi adoptée le 27 mai 2020 en accord avec Agnès Runacher (NDLR, la secrétaire d’État déléguée auprès du ministre de l’Économie). Et stopper les fake-news sur les viandes, les vraies viandes. »
> À lire aussi : « Imitations de viande : Une menace pour l’élevage » (19/02/2020)