Saint-Père
L’OP va bien plus loin que la négociation du prix
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Initiative.Après le succès de la marque Les éleveurs vous disent merci !, l’OP aide ses membres à s’équiper pour le bien-être animal.
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en profitant de 2 mois de découverte à L’éleveur laitier
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La laiterie Saint-Père, filiale d’Intermarché, a annoncé ses prix du lait pour les derniers mois de l’année : 346 €/1 000 l en novembre, 345 € en décembre. Ainsi, la laiterie parvient à un prix de base moyen à 38/32 de 347,76 €/1 000 l sur l’année, prime de froid incluse. Pas très loin, donc, de Bel, la laiterie qui paie le mieux dans le Grand Ouest.
Mais pour les adhérents de l’OP, une prime de 14,05 €/1 000 l a été versée sur les livraisons du premier semestre. Elle correspond au retour de la plus-value du lait vendu sous la marque Les éleveurs vous disent merci ! Lancée il y a deux ans, elle garantit aux consommateurs que la moitié du prix de vente (88 c/l) revient aux éleveurs. Et ça marche. Début 2019, les adhérents de l’OP avaient déjà perçu un retour de 14,19 €/ 1000 l grâce au succès de la marque, sur la totalité des livraisons de 2018. Nul doute qu’ils bénéficieront d’un nouveau versement pour le deuxième semestre 2019.
Une cagnote collectée au SIA en faisant de la promotion sur le stand d’Intermarché
Cette démarche a bien évidemment favorisé les adhésions. Mais l’OP ne s’arrête pas là. « Cette année, pour fêter ses 50 ans, Intermarché nous a sollicités, explique la présidente de l’OP, Élodie Ricordel. L’entreprise voulait que des éleveurs soient présents sur son stand au SIA, afin de promouvoir la marque. » L’OP a accepté, à condition que les bénéfices des ventes sur le salon lui soient reversés. Là encore, c’est un succès. L’OP a reçu l’équivalent de près de 1500 € par adhérent. Une somme qu’elle a choisi de redistribuer sous forme d’encouragement à améliorer le bien-être animal. Car Intermarché veut avancer sur ce sujet. Dans un premier temps, elle a travaillé avec des ONG pour élaborer un cahier des charges. L’OP a rapidement réagi. « Nous ne pouvions pas accepter qu’ils se prononcent sur notre manière d’élever nos animaux sans même nous consulter », riposte Élodie Ricordel. Elle est montée au créneau et des membres de l’OP ont pu participer aux discussions. « Pour commencer, nous avons fait visiter une ferme à nos partenaires. »
Aujourd’hui, le cahier des charges est validé. Les audits démarrent chez tous les adhérents, mais Élodie Ricordela insisté pour que l’adhésion à cette démarche ne soit pas obligatoire. Elle deviendra nécessaire pour percevoir la prime Agromousquetaire (1,476 €/ 1 000 l). L’OP a décidé d’organiser des achats groupés d’équipements favorisant le bien-être animal (brosses, clôtures…) afin d’obtenir des prix compétitifs. Les adhérents pourront en bénéficier avec une « subvention » de l’OP de l’ordre de 1500 € par éleveur, issue de sa cagnotte reçue à la suite du SIA. Une belle illustration de la diversité des actions possibles pour les OP.