Impact du covid 19
Arrêt d’activité pour les fermes pédagogiques
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Malgré la fin du confinement, les mesures de précaution font craindre une année blanche en termes de revenu pour l’activité d’accueil à la ferme.
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Dans le cadre des mesures de lutte contre la Covid-19, la fermeture des établissements scolaires représente un vrai manque à gagner pour les fermes pédagogiques et plus largement pour l’activité d’accueil à la ferme. Dans les Hauts-de-France, 1 700 visites de classe, prévues entre le mois de mars et la fin de l’année scolaire, ont ainsi été annulées par l’académie auprès des 102 exploitations (dont 60 % d’élevages laitiers) adhérentes du réseau Le Savoir Vert.
Pour le mois de mars, celles-ci ont pu bénéficier d’une aide du fond de solidarité mis en place par les pouvoirs publics avec un plafond de 1500 €, au titre de leur perte de chiffre d’affaires sur cette activité, comparé à mars 2019. Cette mesure devrait être reconduite pour le mois d’avril, après déclaration sur le site Impôt. gouv. « Mais nous n’avons pas encore d’échos pour mai et juin qui sont traditionnellement les mois où il y a la plus forte activité, souligne Claire Willerfert Dilly, animatrice de l’association. Or, il s’agit d’un complément de revenu non négligeable pouvant, dans certains cas, conforter l’installation d’un associé sur la ferme ».
La crainte d’une année sans revenu
Malgré la réouverture des écoles, le mot d’ordre de l’académie est que les élèves restent en classe. « Notre crainte est que ces mesures de précaution soient maintenues pendant l’automne, ce qui reviendrait à perdre une année de revenu, car les visites se concentrent principalement entre les mois de mars et d’août, une période à laquelle nous recevons des groupes quotidiennement », souligne Sandrine Dubus, éleveuse dans le Nord. Sur son exploitation, la Ferme des beaux Mecs, où elle produit avec son époux 500 000 litres de lait et des blondes d’Aquitaine, l’accueil à la ferme représente 15 % des revenus. Il s’agit de visites pédagogiques pour des élèves allant de la maternelle jusqu’au lycée, de centres aérés, mais aussi d’accueil de groupes plus festifs dans le cadre du réseau « Anniversaire à la ferme ». Après un premier contact avec les parents, les agriculteurs reçoivent des enfants âgés de 4 à 11 ans les après-midi (mercredis, samedis et jours de vacances) où ils prennent leur goûter et découvrent la ferme, les animaux, les cultures…
Comme tous les membres du réseau, la ferme est reconnue et répertoriée par l’académie. Sandrine s’est formée et les installations respectent les normes de sécurité spécifiques. « Il n’y a heureusement pas de charges fixes liées à cette activité et l’exploitation reste viable malgré la perte de ce revenu. Cela représente cependant un trou dans la trésorerie de 6 mois ». À l’instar des centres équestres, le réseau souhaite se mobiliser pour trouver des recours qui permettront de compenser en partie les pertes de revenu.