CONTRAT
Un début d’accord entre Lactalis et OPLGO
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Prix du lait. La médiation débouche sur une prise en compte des charges des éleveurs dans le prix du lait. Mais elle est provisoire.
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Parmi les OP Lactalis, OPLGO se distingue par l’originalité de ses positions. Pour elle, le prix du lait doit rémunérer l’ensemble des facteurs de production mis en œuvre par les éleveurs. Et puisqu’ils ne sont pas responsables des débouchés de l’entreprise, cette prise en compte des coûts doit concerner la totalité des livraisons. Il y a là une divergence de fond avec l’Unell. Lactalis refusant cette revendication, une médiation a été engagée l’été dernier. Elle s’est achevée le 19 décembre par un accord. Un nouveau mode de calcul du prix du lait va être testé pendant trois mois. OPLGO a calculé un « mix-production » qui représente les charges engagées pour produire. Il inclut les coûts de mise en production (proches des charges opérationnelles calculées par les centres de gestion), la main-d’œuvre (sur la base du Smic) et les capitaux (indexés sur les coûts de la construction).
Un prix différent selon les OP, une première chez Lactalis
Ce critère entre pour 65 % dans les PGC France pour calculer le prix du lait, soit davantage que les 50 % du coût de production négociés par l’Unell. Mais le seuil de 100 % n’est pas encore atteint. « Nous voulons bien tenir compte de la volatilité des marchés exports, mais nous refusons d’être la seule variable d’ajustement », précise Frédéric David, membre de l’OP. Il n’empêche que pour la première fois, Lactalis paie un prix de base différent selon les OP.
L’écart se monte à 1 €/1 000 l au bénéfice de l’Unell en janvier et février. Mais OPLGO a confiance, ses adhérents seront gagnants lorsque les marchés internationaux seront moins bien orientés. Cette avancée a permis de débloquer d’autres sujets. Les adhérents d’OPLGO perçoivent enfin le retour des pénalités (3 €/1000 l durant trois mois à compter de décembre 2019). Elles étaient en suspens depuis juillet.
La cessibilité repart
En outre, cet accord permet d’avancer sur la cessibilité des contrats. Désormais, un adhérent d’OPLGO cessant sa production peut céder 70 % de son volume de référence à un ou plusieurs autres éleveurs. Ces échanges, non marchands puisque la loi l’interdit, peuvent concerner 50 à 300 litres par repreneur. Ceux-ci doivent adhérer à une OP ayant signé un accord avec Lactalis. La distance entre les exploitations ne doit pas excéder 30 km. Ces modalités de cession sont elles aussi en test pour trois mois.
Un bilan sera réalisé à la fin du trimestre. En attendant, les discussions se poursuivent afin d’aboutir à un accord cadre.